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The Patient Ox (aka Hénock Gugsa)

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Tuesday, December 16, 2014

Benefits of Multilingualism - by Susan Perry


 Benefits of Multilingualism
by Susan Perry 

(MinnPost.com, 10/15/10)
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A second language: how the brain benefits from bilingualism

Those Lino Lakes officials who voted last summer to make sure that all city documents are printed only in English might well rethink that action.

In fact, they might want to enroll all the town's kids into bilingual classes tout-de-suite.

For, as Pulitzer-prize-winning author ("Guns, Germs, and Steel") and geography professor (University of California, Los Angeles) Jared Diamond notes in an article published Thursday in Science magazine, the ability to understand and speak more than one language appears to offer some rather impressive lifelong benefits to the brain.

"Recent studies," he writes,"show that children raised bilingually develop a specific type of cognitive benefit during infancy, and that bilingualism offers some protection against symptoms of Alzheimer's dementia in old people."

First, the cognitive benefit for kids: Children who are multilingual undergo constant (and unconscious) practice in using their brain's executive function system (a kind of centralized set of mental skills that help us plan, make decisions, organize, pay attention and perform other "higher-level" cognitive tasks).

"Multilingual people have a special challenge involving executive function," writes Diamond. "Monolinguals hearing a word need only compare it with their single stock of arbitrary phoneme (sound) and meaning rules, and when uttering a word they draw it from that single stock. But multilinguals must keep several stocks separate."

The need to "switch frequently and unpredictably between their stocks of phonemes/meanings rules" may explain, says Diamond, why tests designed to assess executive function in the brain have found that bilingual people have much less difficulty than monolinguals at performing game-like tasks when the rules are changed.

"If bilinguals' advantage over monolinguals in these games also applies to real-life situations, that could be useful for bilinguals," says Diamond, for it would mean that bilinguals are better at "negotiating our confusing world of changing rules."

As for protecting against Alzheimer's , Diamond mentions a 2007 Canadian study that found an association between bilingualism and a delay in the onset of Alzheimer's disease symptoms - an average delay of of four to five years, in fact.

"How might this be?" asks Diamond. "A short answer is the aphorism, 'Use it or lose it.' Exercising body systems improves their function, not exercising them lets their function deteriorate. That's why athletes and musicians practice. It's also why Alzheimer's patients are encouraged to play brain-challenging games like bridge or to solve Sudoku puzzles. But bilingualism is arguably the most constant practice possible for the brain. Whereas even a Sudoku fanatic can spend only a fraction of a day on Sudoku puzzles, bilinguals impose extra exercise on their brain every minute of their waking hours. Consciously or unconsciously, the bilingual brain constantly has to decide. Shall I think, speak, or interpret sound spoken to me in the arbitrary rules of language A, or language B?"

Like I said, supporters of English-only policies may want to reconsider their stance on the issue - and sign up for some language classes at their local community center.


¡ Rapidamente !

Audrey Hepburn - a multilingual and a beauty!


Saturday, December 13, 2014

L'histoire d'un hibou - de Haïti



L'histoire d'un  hibou *
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Il était une fois, un hibou. Comme chacun sait, ou ne le sait pas, le hibou est un grand timide. Il croit qu'il est laid - si laid que personne ne peut le regarder s’il lui arrive de croiser quelqu’un. Si laid, qu'il cause des accidents de la route. Si laid, que les bébés se mettent à hurler s'ils aperçoivent son visage. Pour toutes ces raisons, le hibou ne sort jamais pendant le jour. Il attend la nuit noire, lorsque personne ne peut le voir.

Un soir, alors qu’il est dehors, le hibou rencontre une jeune fille. Ils se mettent à parler et elle l'invite dans sa maison. Il accepte et les voilà assis sous le porche pendant plusieurs heures à discuter. Le hibou dès le premier instant tombe amoureux de la fille et, ce qui tombe bien, elle aussi. Elle l'invite à revenir la nuit suivante et il revient. Ils s’asseyent sous le porche et parlent pendant des heures, presque jusqu'à l'aube. Par moment, ils se tiennent même la main. Nuit après nuit, le hibou revient rendre visite à sa belle et nuit après nuit il s’en va avant l'aube, si bien que la jeune femme ne peut vraiment pas savoir à quoi il ressemble.

La jeune femme a des amis qui ont entendu parler de ce prétendant de la nuit et veulent savoir à quoi il ressemble car ils aiment beaucoup leur amie et sont heureux qu'elle ait enfin rencontré quelqu'un dont elle est tombée amoureuse.

- Pourquoi le Hibou ne te rend-t-il jamais visite pendant le jour, lui demandent-ils ?
- Parce qu’il travaille, répond la fille et lorsqu’il rentre chez lui, il doit faire son ménage, préparer son dîner et il ne peut venir qu’à la nuit tombée.
- Nous voulons le rencontrer, ont dit ses amis.
- Bien sûr, il ne travaille pas le dimanche. Pourquoi n’organisez-vous pas une grande fête en son honneur ? Vous pourriez ainsi tous le rencontrer.

La jeune fille est certaine que c’est la meilleure des idées et lorsque son amoureux vient le soir, elle l’invite pour le dimanche suivant. Une fête sera donnée en son honneur par ses amis. Le Hibou est pourtant vraiment très timide mais il accepte. Vous savez que quand on aime, on est capable de vaincre toutes ses peurs.

Les jours passent. Le dimanche arrive. Le hibou est très nerveux. Il demande à son cousin le coq de l’accompagner car plus le temps passe, plus il a peur.

En chemin, le hibou commence à regarder le coq et à se comparer à lui. Le coq est grand et bien habillé » pense-t-il en regardant le cheveux roux du coq, ses vêtements colorés et ses bottines jaunes. A côté de lui, je suis morne et terne, se dit-il encore en regardant ses vêtements bruns et en plus de tout, je suis laid. Plus ils se rapprochent de la maison, plus il a peur.

Mon cousin le coq, dit soudain le Hibou, j'ai oublié quelque chose chez moi. Entrez donc sans moi et vous direz que j'ai dû rentrer à la maison mais que je serai de retour d’ici un moment. Le coq entre et fait le message du hibou.

Un peu plus tard, dès qu’il fait très sombre, le hibou arrive à la fête. Il craint un peu que la fille et sa famille ne soient fâchés de son retard mais il se fait violence et avance d’un pas.

Le coq qui l’attend sous le porche, le voit et semble tout à fait effrayé.

- Hibou, demanda-t-il, qu'est ce  donc cela sur votre tête ?
- C'est un chapeau, répond le hibou. Beaucoup de gens portent des chapeaux.
- C’est vrai, dit le coq, mais ils les portent sur la tête, et pas comme vous, tout autour de la tête.
- Je me suis blessé aux yeux, dit le hibou, Ils ne supportent pas la lumière. Mon chapeau les protège.
- Oui , réplique le coq et il protège aussi le reste de votre tête.
- Ne vous moquez pas de mon chapeau mais dites-moi plutôt ce qu’on a dit de mon retard. Sont-ils en colère ?
- Ils le seront bien plus si vous n’entrez pas, dit le coq.
- J'entre, j'entre, dit le hibou, mais promettez-moi d’abord une chose.
- Quoi donc ?
- Je dois être de retour à la maison avant le lever du soleil. Essayer donc de me prévenir à temps, plutôt que de chanter au lever du soleil, comme vous faites d'habitude ?
Il ne faut surtout pas que la jeune femme voit son visage à la lumière du jour.
- Bien sûr, hibou, bien sûr dit le coq et il le fait entrer à l’intérieur.

A cet instant précis, la fête bat son plein. Les batteurs jouent et les chanteurs chantent et leur musique donne quelque chose dans le genre de « Dong-aada-dong-aada-dong-aada-dong, Dong-aada-dong-aada-aaii-ee-oooo! Dong-aada-dong-aada-dong-aada-dong, Dong-aada-dong-aada-aaii-ee-oooo! »

C’est justement la chanson préférée du hibou et quand il l'entend, il veut danser. Il va près de sa jeune amie, lui fait des excuses pour son retard et ils partent sur la piste de danse. Vous savez que le hibou est timide mais ce que vous en savez pas c’est qu’il est un excellent danseur. Plus il danse, moins il sait où il est et moins il sait où il est et plus il danse. « Dong-aada- dong-aada-dong-aada-dong, Dong-aada-dong-aada-dong-aaii-ee-ooo! Dong-aada-dong-aada-dong-aada-dong. Dong-aada-dong-aada-aaii-eee-oooo! » ça dure ainsi toute la nuit.

Le hibou s’amuse tellement qu'il oublie le temps et soudain, il entend son cousin le coq, qui complètement ivre, chante. Il a manqué l'aube et la lumière du jour entre dans la pièce. Le hibou affolé cherche une fenêtre. Il est certain que la fille en voyant son visage, comprendra combien il est laid. Il vole en tous sens. Son chapeau tombe sur le sol. Il vole de plus en plus vite et découvre une fenêtre ouverte par laquelle il s’enfuit. La jeune fille hurle « Hibou! revient!" Elle se précipite par la porte mais en vain. « Hibou! revient!" Le hibou ne l'a pas entendue.

La jeune fille rentre chez elle. Elle aide à tout remettre en ordre. Personne ne sait que penser du comportement étrange du hibou. Le soir, elle s’assied sous le porche et attend. Elle espère qu'il reviendra, mais il ne revient pas. Chaque soir, elle attend et chaque soir, elle espère. Elle repense sans cesse à cette soirée, combien tout a été si agréable. Elle repense au hibou qui danse si bien et comment il l’a regardée. Elle revoit son visage presque rond, ses grands yeux et son petit nez. Elle se dit qu’il a un visage fort, un visage attirant. Elle a aimé ses yeux tout de suite mais elle ne sait pas que le hibou se croit laid.

Elle l'attend des nuits, des jours, des semaines, des mois mais il ne revient pas. Pendant une année entière elle l'attend et puis un jour, elle rencontre quelqu'un d'autre et l'épouse. Mais chaque matin, lorsque le chant du coq la réveille aux premiers rayons du soleil, elle ne peut s’empêcher de penser au Hibou et se demande encore aujourd’hui pourquoi il s’est enfuit en courant et où il est parti.
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* Conte de Haïti