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The Patient Ox (aka Hénock Gugsa)

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Thursday, October 23, 2014

"ERIK, le paysan rusé" - conte de la Norvège


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"ERIK, le paysan rusé"
- Norske Folkeeventyr -
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Un jour, un paysan était allé dans la forêt avec son cheval et son traîneau pour faire la provision de bois. Il n’avait pas terminé son ouvrage qu’un énorme ours s’approcha de lui et lui dit :

- Donne-moi ton cheval sinon cet été, tu pourras faire attention à tes moutons.
- Oh l’Ours ! répondit le paysan, il ne me reste pas plus de bois à la maison, pas une seule petite bûche. Je t’en prie, laisse-moi ramener cette charge de rondins jusque chez moi. Tu ne voudrais pas que je meure de froid ? Demain, je te promets de te ramener le cheval.

L’ours le laissa partir mais lui signifia que s’il ne tenait pas sa promesse, il le payerait très cher.

En chemin, il rencontra un renard. Celui-ci en voyant son air triste lui demanda :

- Pourquoi as-tu l’air si malheureux ? dit le rusé compère.
- Oh le Renard ! répondit le paysan, j’ai rencontré l’ours dans la forêt et il m’a fait promettre de lui ramener mon cheval demain sinon, il s’attaquera à mes moutons cet été.
- Ce n’est pas si terrible ! dit le renard. Si tu promets de me donner le plus gras des agneaux de ton étable, je te délivrerai de ta promesse à l’ours.

Le paysan trop heureux de sauver son cheval accepta avec empressement.


- Ecoute bien, dit le renard. Demain, tu amèneras ton cheval à l’ours. Je serai sur le sommet de la colline et je chanterai tellement fort que l’ours ne manquera pas de te demander " mais qu’est-ce que cela ? " Tu auras simplement à lui répondre " C’est Pierre, le chasseur ". Pour le reste, tu n’as pas besoin de t’inquiéter.

Le lendemain, le paysan conduisit son cheval comme prévu. Il allait le lui remettre le cheval quand il entendit une chanson.

- Qu’est-ce que cela ? demanda l’ours, visiblement inquiet.
- Ce n’est que Pierre, le chasseur, le meilleur tireur de toute la région.
- N’as-tu vu aucun ours dans la forêt ? demanda une voix venant du haut de la colline.
- Réponds que non, lui souffla l’ours.
- Non, chasseur, je n’ai vu aucun ours, répondit le paysan.
- Mais dis-moi, qu’est-ce qui se tient à côté de toi ? demanda encore la voix.
- Dis-lui que c’est un vieux tronc d’arbre, lui souffla l’ours.
- C’est un vieux tronc d’arbre que je vais charger, dit le paysan.
- Veux-tu que je descende pour t’aider à le charger ? demanda la voix.
- Attache-moi vite et dit que tu as terminé, souffla l’ours.
- Je te remercie mais c’est déjà fait, dit le paysan. Il attacha l’ours de telle façon qu’il ne pouvait plus remuer.
 

La voix s’éleva à nouveau et demanda :

- Comment se fait-il que tu n’aies pas encore planté ta hache dans le tronc comme le font tous les bûcherons ?

Le paysan prit sa hache et, d’un coup net, brisa le crâne de l’ours. Il s’en retournait chez lui lorsque le renard surgit au premier carrefour. Tous les deux prirent le chemin de la maison mais arrivé à proximité de l’entrée du village le renard s’arrêta.

- Je ne veux pas aller plus loin. Je crains tes chiens. Va me chercher l’agneau mais mets-le dans un sac pour que personne ne se doute de ma présence.
 
L’homme rentra dans la bergerie et se préparait à mettre un agneau bien dodu dans un sac quand sa femme arriva.

- Mais qu’est-ce que tu fais ? demanda celle-ci.
- Je vais porter un agneau au renard, dit le paysan. Il m’a délivré de l’ours et je le lui ai promis.
- Un agneau pour le renard ! s’exclama la ménagère. Sais-tu combien de poules et de canards il a déjà volé ? Il m’en volera encore, ça, j’en suis certaine. Il s’est déjà bien payé sans ton concours. Mets les chiens dans le sac et offre-les lui.

L’homme trouva ce conseil judicieux. Il mit ses deux chiens dans un sac et revient vers le renard qui l’attendait avec impatience et se pourléchait déjà les babines.

- Ah te voilà ! Ouvre vite ton sac et grand merci, dit le renard.

Les chiens s’échappèrent et se jetèrent sur le renard qui surpris, n’eut pas le temps de s’enfuir.

Le paysan et ses deux chiens revinrent vers la maison trop heureux d’avoir sauvé à la fois le cheval et l’agneau.


Wednesday, October 22, 2014

WILD GEESE - by Mary Oliver



 WILD GEESE 
- by Mary Oliver -

    You do not have to be good.
    You do not have to walk on your knees
    For a hundred miles through the desert, repenting.
    You only have to let the soft animal of your body
    love what it loves.
    Tell me about despair, yours, and I will tell you mine.
    Meanwhile the world goes on.
    Meanwhile the sun and the clear pebbles of the rain
    are moving across the landscapes,
    over the prairies and the deep trees,
    the mountains and the rivers.
    Meanwhile the wild geese, high in the clean blue air,
    are heading home again.
    Whoever you are, no matter how lonely,
    the world offers itself to your imagination,
    calls to you like the wild geese, harsh and exciting —
    over and over announcing your place
    in the family of things.