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The Patient Ox (aka Hénock Gugsa)

G r e e t i n g s !

** TPO **
A personal blog with diverse topicality and multiple interests!


On the menu ... politics, music, poetry, and other good stuff.
There is humor, but there is blunt seriousness here as well!


Parfois, on parle français ici aussi. Je suis un francophile .... Bienvenue à tous!

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Saturday, August 10, 2013

"Yumping yimminy!" - by Fevered Rabbit


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 Yumping yimminy! Yust what were tey tinking?
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by Fevered Rabbit *
 
Like many immigrants to the U.S., my grandmother was most comfortable using her mother tongue (Swedish). She understood spoken and written English well, but felt insecure using it. She was never able to say the 'J' sound common in English but non-existent in Swedish. She also had trouble making the 'th' sound -- again, a common thing for Swedes.

She had five children who provided her with 21 grandchildren. They all knew their mom's limitations when it came to speaking English, yet the grandchildren's names included Yanet, Yoann, Yohn, Yanis, Yane, Yudy, Yoanie, Yames, and Timoty.

I don't know if spouses influenced the name choices, or if my aunts, uncles and parents yust weren't tinking.

Could be verse! 
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* Source: Bulletin Board, St. Paul Pioneer Press, 7/31/2013



Friday, August 9, 2013

Promenade à seize ans - by Guy de Maupassant


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Promenade à seize ans 

Guy De Maupassant

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La terre souriait au ciel bleu. L'herbe verte
De gouttes de rosée était encore couverte.
Tout chantait par le monde ainsi que dans mon coeur.
Caché dans un buisson, quelque merle moqueur
Sifflait. Me raillait-il ? Moi, je n'y songeais guère.
Nos parents querellaient, car ils étaient en guerre
Du matin jusqu'au soir, je ne sais plus pourquoi.
Elle cueillait des fleurs, et marchait près de moi.
Je gravis une pente et m'assis sur la mousse
A ses pieds. Devant nous une colline rousse
Fuyait sous le soleil jusques à l'horizon.
Elle dit : "Voyez donc ce mont, et ce gazon
Jauni, cette ravine au voyageur rebelle !"
Pour moi je ne vis rien, sinon qu'elle était belle.
Alors elle chanta. Combien j'aimais sa voix !
Il fallut revenir et traverser le bois.
Un jeune orme tombé barrait toute la route ;
J'accourus ; je le tins en l'air comme une voûte
Et, le front couronné du dôme verdoyant,
La belle enfant passa sous l'arbre en souriant.
Émus de nous sentir côte à côte, et timides,
Nous regardions nos pieds et les herbes humides.
Les champs autour de nous étaient silencieux.
Parfois, sans me parler, elle levait les yeux ;
Alors il me semblait (je me trompe peut-être)
Que dans nos jeunes coeurs nos regards faisaient naître
Beaucoup d'autres pensers, et qu'ils causaient tout bas
Bien mieux que nous, disant ce que nous n'osions pas.